Les troubles musculo-squelettiques : une pathologie de genre ?

Les troubles musculo-squelettiques (TMS) sont les maladies professionnelles les plus fréquentes en France[1] (48 574 cas en 2012). Ces pathologies provoquent des symptômes qui affectent le rachis mais également les membres supérieurs et inférieurs. Il s’agit de douleurs et de troubles fonctionnels. Des conditions de travail dégradées (position statiques, efforts importants ou inconfort postural...) en sont à l’origine.

Les TMS[2] représentent un risque de maladie professionnelle le plus souvent présent chez les ouvriers et employés. Or, contrairement aux idées reçues ce sont les femmes qui sont les plus exposées aux TMS (55%). En effet, dans nos représentations sociétales (répartition sexuée des taches), nous avons tendances à associer les métiers qui exigent de la force ou qui sont exigeants ou dangereux au sexe masculin (BTP, ouvrier de l’industrie). Les femmes restent moins « visibles », un peu dans l’ombre car elles exercent des métiers « féminins » qui sont perçus comme moins à risques. Cependant, les chiffres parlent d’eux-mêmes et nous savons qu’à titre d’exemple, les métiers de l’aide à la personne génèrent un travail répétitif avec des postures contraignantes qui à terme entrainent des pathologies de l’appareil locomoteur. Il en est de même pour les professions où les femmes sont surreprésentées comme dans la coiffure avec des station debout prolongées.

Depuis quelques années seulement (mouvement de grèves des infirmières en 1989) les enquêtes sur les conditions de travail mettent en avant le port de charge lourdes.

[1] https://dares.travail-emploi.gouv.fr/sites/default/files/pdf/2016-081.pdf

[2] https://dares.travail-emploi.gouv.fr/sites/default/files/pdf/2016-081.pdf